Focus sur les successions et assurance-vie

31 octobre 2025

L’assurance-vie par capitalisation est un contrat qui a une double fonction : constituer une épargne, transmettre cette épargne.

Vous pouvez désigner un ou plusieurs bénéficiaires : un ou plusieurs enfants, une association caritative, votre maîtresse.

La transmission des fonds à la suite d’un décès, n’entre pas dans l’actif successoral. L’assurance-vie est hors succession.

Toutefois, d’un point de vue fiscal, lorsque les primes ont été versées après les 70 ans révolus du défunt, la perception de l’assurance-vie fait l’objet d’une imposition. Souvent l’existence d’un contrat d’assurance-vie est connue des héritiers.

Il arrive qu’il soit ignoré et il conviendra d’interroger l’AGIRA.

Lorsqu’il existe un contrat d’assurance-vie mais que l’on n’est pas le bénéficiaire du contrat, il est assez difficile de connaître le bénéficiaire, le montant du capital versé, l’historique des clauses bénéficiaires et des primes. En effet ces informations sont confidentielles et seul un juge peut imposer à un assureur de communiquer ces informations. Il peut donc être utile d’avoir à saisir le juge des référés pour obtenir cette communication.

 

L’historique du contrat peut se révéler important, notamment si des modifications sont intervenues alors que le souscripteur était atteint de causes de dégradations de ses facultés intellectuelles.

 

La remise en cause du caractère hors successorale pourra intervenir s’il est démontré que les primes versées par le souscripteur étaient manifestement exagérées au moment de leur souscription.

 

Cette disproportion est appréciée par les juges au cas par cas en fonction des revenus et du patrimoine du souscripteur.

Il peut être notamment relevé que le fait de placer après perception d’un héritage des sommes sur un contrat d’assurance-vie n’est pas manifestement disproportionné.


Tout dépendra également de déterminer si au moment du placement de chacune des primes, les placements avaient ou non une utilité pour le souscripteur ou s’il s’agissait d’organiser sa succession. Ainsi vendre une maison et placer le prix de vente sur un contrat pour régler les frais futurs d’une maison de retraite ne sera pas considéré comme une prime manifestement exagérée. Il en sera autrement s’agissant d’une personne qui effectue le placement alors qu’elle se sait atteinte d’une maladie incurable.



Si les juges estiment que les primes sont manifestement disproportionnées, les sommes devront être rapportées à l’actif de la succession pour le calcul des droits de chaque héritier. Si ces sommes excèdent la quotité disponible le bénéficiaire sera redevable d’une indemnité de réduction.

L’héritier qui perçoit des primes manifestement exagérées et qui ne fait pas révélation de leur perception au moment du partage successoral s’expose à la sanction de recel. Non seulement il doit rapporter les sommes perçues à la succession mais il n’a pas droit au partage sur ces sommes.

 

Aussi, utiliser l’assurance-vie pour favoriser l’un de ses enfants peut se révéler être un cadeau empoisonné.

3 novembre 2025
Focus sur les moyens de défense en matière de saisie immobilière
31 octobre 2025
La majorité des agressions sexuelles sont commises sur des mineurs par l’un de leurs proches. Il peut s’agir d’un parent, beau-père, frère, oncle, grand-parent, cousin, ami de la famille, famille d'accueil, éducateur… Souvent les parents s’ils observent un changement de comportement de leur enfant sont incapables d’en déterminer l’origine. Les victimes enfants ou adultes sont souvent sidérées et dans l'incapacité de dénoncer les faits en particulier ceux d’un proche qui peut exercer une emprise sur la victime ou ses proches. Il importe donc d’ être à l’écoute et de recevoir la parole de la victime. Souvent cette parole sera hésitante, confuse, parfois même contradictoire. Cela ne remet pas en cause sa sincérité : c’est la conséquence directe du traumatisme subi. La victime cherche souvent à protéger son agresseur, ou redoute les conséquences de la révélation pour sa famille. C’est pourquoi le premier accueil de la parole est déterminant : il doit se faire sans jugement, avec bienveillance et dans un cadre sécurisant. Une fois la parole libérée, plusieurs démarches peuvent être envisagées. La première est le dépôt de plainte . Celui-ci peut être effectué dans n’importe quel commissariat, gendarmerie ou directement auprès du procureur de la République. Dans certains cas, la victime devra en cas de classement sans suite ou en l’absence de réaction du parquet déposer une plainte avec constitution de partie civile, qui permet d’accéder directement à un juge d’instruction et de déclencher l’enquête. Lorsque les faits concernent un mineur, il est important de signaler rapidement la situation au procureur de la République ou à la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) du département. Le signalement peut émaner d’un proche, d’un professionnel de santé, d’un enseignant ou d’un avocat. Sur le plan judiciaire, l’auteur des faits peut être poursuivi devant le tribunal correctionnel ou la cour d’assises selon la gravité des faits. Parallèlement à la procédure pénale, la victime peut demander une indemnisation pour réparer le préjudice subi. Cette indemnisation peut être sollicitée devant le tribunal ou auprès de la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI), lorsque l’auteur est insolvable ou inconnu. Dans certaines circonstances une expertise judiciaire sera nécessaire pour évaluer le préjudice subi. Le plus souvent ces examens sont réalisés par un expert psychiatre. Il s’agit d’évaluer l’état de stress post-traumatique qui suivant l’importance des manifestations peut aller de manifestations anxieuses discrètes à une anxiété phobique généralisée avec attaques de panique. Ces syndromes peuvent entraîner des perturbations du sommeil, des états dépressifs avec perte de l’estime de soi, automutilations, tentatives de suicide, boulimie, anorexie, hospitalisations…La victime peut également présenter des situations d’échec scolaire, des difficultés à la poursuite d’une activité professionnelle ou encore à s’établir dans une vie de couple, avoir des enfants...  L’accompagnement par un avocat formé à ces procédures est essentiel. Il permet à la victime d’être entendue, protégée et soutenue à chaque étape : dépôt de plainte, expertise médicale, audience, demande d’indemnisation. L’avocat veille également à ce que la victime soit orientée vers un soutien psychologique adapté, indispensable à la reconstruction.
31 octobre 2025
Faire l’objet d’une expertise médicale, c’est souvent se trouver confronter à un médecin conseil désigné par une compagnie d’assurance.  Ce médecin a pour charge de déterminer l’ampleur de vos préjudices découlant du sinistre dont vous avez été victime.
31 octobre 2025
En matière de vente, le vendeur est tenu des garanties des vices cachés susceptibles d’affecter le bien après la vente. La garantie des vices cachés concerne les vices les plus graves qui rendent soit la chose impropre à sa destination soit qui en diminue tellement l’usage que l’acquéreur s’il en avait eu connaissance en aurait donné un moindre prix. L’acquéreur dispose alors d’une option entre la résolution de la vente ou obtenir une indemnisation couvrant la diminution de la valeur du bien.
31 octobre 2025
Contrairement aux époux ou aux partenaires de PACS, les relations entre concubins et les conséquences de leur séparation ne sont pas spécifiquement organisées par la loi. La loi prévoit seulement la compétence du Juge aux affaires familiales pour statuer sur les difficultés du partage. Cette situation engendre de nombreuses difficultés et les solutions retenues par les juges sont assez diverses. Voici quelques exemples rencontrés par des clients du cabinet ESTUAIRE AVOCATS :