Focus sur les moyens de défense en matière de saisie immobilière

3 novembre 2025

Focus sur les moyens de défense en matière de saisie immobilière

La procédure de saisie immobilière permet à un créancier d’obtenir la vente forcée d’un bien immeuble aux fins de paiement de la créance qu’il détient à l’encontre d’un débiteur.


Il doit s’agir d’un créancier disposant d’un titre exécutoire résultant soit d’une décision de justice soit d’un acte notarié.


Le créancier peut être un créancier hypothécaire ou un créancier chirographaire.


La procédure est assez stricte et une fois enclenchée le créancier doit respecter les différentes étapes et délais sauf à ce que sa procédure soit viciée.


Il importe donc pour le débiteur de vérifier que toutes les démarches pesant sur le créancier ne sont pas affectées d’une irrégularité.


Outre la validité des actes, le débiteur pourra contester le fond du droit et notamment s’il s’agit d’une créance résultant d’un acte de prêt contenu dans un acte authentique, la validité du prêt ou des clauses qu’il renferme. Il pourra ainsi faire valoir une erreur de calcul du taux effectif global, faire valoir un préjudice résultant d’un manquement à une obligation de mise en garde.


Le débiteur pourra également opposer une prescription et en particulier s’il s’agit d’un non-professionnel, la prescription du droit au recouvrement des échéances ayant plus de deux ans.


La déchéance du terme pourra être contestée.


Si la créance a fait l’objet d’une cession, le débiteur pourra contester le droit à agir du cessionnaire.


L’ensemble de ces contestations doivent survenir en amont de l’audience d’orientation, car une fois le jugement d’orientation rendue il sera presque impossible de contester l’action du créancier et sa créance.

Si vous souhaitez porter des contestations, la constitution d’avocat inscrit au barreau du ressort du tribunal judiciaire est obligatoire.


Le jugement d’orientation est susceptible d’appel, mais la Cour ne pourra en raison de l’effet dévolutif de l’appel n’être saisi que des contestations préalablement portée en première instance. L’appel n’est pas suspensif et c’est l’avocat du créancier qui décidera s’il sollicite une suspension de la procédure de vente aux enchères en raison de l’appel.


Lors de l’audience d’orientation, le débiteur pourra également faire valoir son souhait de bénéficier de délais de paiement. Il pourra notamment faire état de l’ouverture d’une procédure de surendettement, ce qui nécessite de saisir la commission de surendettement bien en amont de l’audience.


La saisie pourra également proposer de vendre amiablement son bien. Le juge pourra dans ce cas lui octroyer un délai pour la vente amiable à un prix plancher. Attention dans ce cadre il convient de prévoir qu’en supplément du prix de vente l’acquéreur devra régler la moitié des émoluments de l’avocat du créancier poursuivant en plus des émoluments du notaire.


Si toutefois la vente amiable, n’aboutissait pas dans les délais fixés par le juge, le débiteur pourra toutefois en accord avec le créancier tenter de finaliser une vente avec un tiers jusqu’à l’audience d’enchères. Il pourra également jusqu’à ce même terme mettre fin à l’instance en réglant la dette.


Pour mémoire, le débiteur ne peut directement ou indirectement participer aux enchères.


Une fois le bien vendu, le débiteur devra quitter les lieux s’il les occupe encore. Toutefois une expulsion ne pourra survenir à la requête de l’adjudicataire qu’après paiement du prix de vente. Le débiteur pourra éventuellement se maintenir dans les lieux au-delà en raison de délais accordés par le juge de l’exécution.


Enfin, le débiteur pourra se manifester dans le cadre de la procédure de distribution pour contester le projet de répartition des fonds.

Saisie immobilière
31 octobre 2025
La majorité des agressions sexuelles sont commises sur des mineurs par l’un de leurs proches. Il peut s’agir d’un parent, beau-père, frère, oncle, grand-parent, cousin, ami de la famille, famille d'accueil, éducateur… Souvent les parents s’ils observent un changement de comportement de leur enfant sont incapables d’en déterminer l’origine. Les victimes enfants ou adultes sont souvent sidérées et dans l'incapacité de dénoncer les faits en particulier ceux d’un proche qui peut exercer une emprise sur la victime ou ses proches. Il importe donc d’ être à l’écoute et de recevoir la parole de la victime. Souvent cette parole sera hésitante, confuse, parfois même contradictoire. Cela ne remet pas en cause sa sincérité : c’est la conséquence directe du traumatisme subi. La victime cherche souvent à protéger son agresseur, ou redoute les conséquences de la révélation pour sa famille. C’est pourquoi le premier accueil de la parole est déterminant : il doit se faire sans jugement, avec bienveillance et dans un cadre sécurisant. Une fois la parole libérée, plusieurs démarches peuvent être envisagées. La première est le dépôt de plainte . Celui-ci peut être effectué dans n’importe quel commissariat, gendarmerie ou directement auprès du procureur de la République. Dans certains cas, la victime devra en cas de classement sans suite ou en l’absence de réaction du parquet déposer une plainte avec constitution de partie civile, qui permet d’accéder directement à un juge d’instruction et de déclencher l’enquête. Lorsque les faits concernent un mineur, il est important de signaler rapidement la situation au procureur de la République ou à la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) du département. Le signalement peut émaner d’un proche, d’un professionnel de santé, d’un enseignant ou d’un avocat. Sur le plan judiciaire, l’auteur des faits peut être poursuivi devant le tribunal correctionnel ou la cour d’assises selon la gravité des faits. Parallèlement à la procédure pénale, la victime peut demander une indemnisation pour réparer le préjudice subi. Cette indemnisation peut être sollicitée devant le tribunal ou auprès de la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI), lorsque l’auteur est insolvable ou inconnu. Dans certaines circonstances une expertise judiciaire sera nécessaire pour évaluer le préjudice subi. Le plus souvent ces examens sont réalisés par un expert psychiatre. Il s’agit d’évaluer l’état de stress post-traumatique qui suivant l’importance des manifestations peut aller de manifestations anxieuses discrètes à une anxiété phobique généralisée avec attaques de panique. Ces syndromes peuvent entraîner des perturbations du sommeil, des états dépressifs avec perte de l’estime de soi, automutilations, tentatives de suicide, boulimie, anorexie, hospitalisations…La victime peut également présenter des situations d’échec scolaire, des difficultés à la poursuite d’une activité professionnelle ou encore à s’établir dans une vie de couple, avoir des enfants...  L’accompagnement par un avocat formé à ces procédures est essentiel. Il permet à la victime d’être entendue, protégée et soutenue à chaque étape : dépôt de plainte, expertise médicale, audience, demande d’indemnisation. L’avocat veille également à ce que la victime soit orientée vers un soutien psychologique adapté, indispensable à la reconstruction.
31 octobre 2025
Faire l’objet d’une expertise médicale, c’est souvent se trouver confronter à un médecin conseil désigné par une compagnie d’assurance.  Ce médecin a pour charge de déterminer l’ampleur de vos préjudices découlant du sinistre dont vous avez été victime.
31 octobre 2025
En matière de vente, le vendeur est tenu des garanties des vices cachés susceptibles d’affecter le bien après la vente. La garantie des vices cachés concerne les vices les plus graves qui rendent soit la chose impropre à sa destination soit qui en diminue tellement l’usage que l’acquéreur s’il en avait eu connaissance en aurait donné un moindre prix. L’acquéreur dispose alors d’une option entre la résolution de la vente ou obtenir une indemnisation couvrant la diminution de la valeur du bien.
31 octobre 2025
L’assurance-vie par capitalisation est un contrat qui a une double fonction : constituer une épargne, transmettre cette épargne. Vous pouvez désigner un ou plusieurs bénéficiaires : un ou plusieurs enfants, une association caritative, votre maîtresse. La transmission des fonds à la suite d’un décès, n’entre pas dans l’actif successoral. L’assurance-vie est hors succession. Toutefois, d’un point de vue fiscal, lorsque les primes ont été versées après les 70 ans révolus du défunt, la perception de l’assurance-vie fait l’objet d’une imposition. Souvent l’existence d’un contrat d’assurance-vie est connue des héritiers. Il arrive qu’il soit ignoré et il conviendra d’interroger l’AGIRA.
31 octobre 2025
Contrairement aux époux ou aux partenaires de PACS, les relations entre concubins et les conséquences de leur séparation ne sont pas spécifiquement organisées par la loi. La loi prévoit seulement la compétence du Juge aux affaires familiales pour statuer sur les difficultés du partage. Cette situation engendre de nombreuses difficultés et les solutions retenues par les juges sont assez diverses. Voici quelques exemples rencontrés par des clients du cabinet ESTUAIRE AVOCATS :